Diplômé des beaux-arts de Caen en 2018, aujourd'hui, Tom Nadam vit et travaille à Rennes.
Animées par un sentiment de faux calme, ses peintures révèlent des moments de flottement, des environnements bouleversés et des figures en déclin. Cette atmosphère si particulière naît d'un danger tapis dans l'ombre, d'une sensation d'instabilité ou d'une menace passée. Pour favoriser ces jeux de tension, Tom joue du contraste et de l'ambiguïté des motifs qu'il utilise. Il puise son inspiration dans des excursions marquantes. Islande, Etna et Champs Phlégréens plantent le décor de ses meutes imprévisibles. Le chien est la première figure qui alimente une dualité dans son travail. Entre monde des morts et monde du vivant, fidèle compagnon et bâtard errant, dominé comme dominant, il traduit une tension constante. Sans morsure, ni blessure, ni sang, une certaine animosité se dégage pourtant des compositions. Plus récemment, les violents feux de forêts survenus en 2022 ont profondément affecté sa pratique. Tom représente alors une nature grondante, sauvage, révoltée et démesurée. En s'immergeant dans les Monts d'Arrée, à Lussas et dans la plaine des Maures, il récolte les vestiges de ces terres arides qui lui évoquent des formes familières. Ainsi, dans un climat quasi désertique, apparaissent tels des mirages : roches, objets trouvés, crânes, meutes diaphanes ou autres silhouettes étranges. Tom dresse leur portrait, qui, dans un état de fulgurance, semblent aussi précieux que fragiles. À travers les épaisses fumées, ces éléments se dévoilent comme les rescapés de ces drames, incarnant un semblant d'espoir.
Contact
Tom Nadam was graduated from the Fine arts school of Caen in 2018, nowadays he lives and works in Rennes.
He depicts in his paintings topics close to a reversal, figures in front of spectacular landscapes that arouse both contemplation and apprehension. A moment of «fake calm» where tension and threat are gradually moving to a sudden capsize. Combining pictures in photomontages, he cuts, glues, assembles, covers, hides, frames, settles, smooths pictorial elements. Resulting new gestures that he reproduces on larger scale on the canvas to create a painting in a state of lightning. The layers overlap, juxtapose and merge, the plans blur in a pallet set that oscillate between blacks of scorched earth and white burning retina. Power relations feed a duality between the photos gleaned. A dialogue is created on the canvas and then emerge similarities, sometimes unexpect, between two sets of opposing images. From their difference is born a vibration of the elements.